Pont De Varsovia

A partir d’un argument qui peut se résumer en trois lignes, j’ai voulu raconter une histoire offrant libre cours à l’imagination : un accident imprévisible, fait du hasard, interrompt le cours de l’histoire. C’est à partir de ce point de départ, et avec l’intention de remplacer le discours par l’image que j’ai réalisé «Pont de Varsovie». J’ai voulu transgresser les critères excessivement stricts, hérités de la littérature, qui régissent les films, aborder le cinéma par le langage qui lui est propre, qui est inexprimable par la parole ou l’écriture. J’ai voulu croire qu’il existait d’autres façons possibles de voir et d’être dans le cinéma, prendre la peinture et la musique comme points de référence et me servir d’eux au lieu de les servir. Ce processus a commencé avant le scénario, quand ma première idée est née, tombée comme une goutte d’encre sur la page blanche semblable à un écran de cinéma : on retrouve le cadavre d’un homme en tenue de plongeur dans une forêt. C’est ainsi qu’à commencé «Pont de Varsovie». A partir de là, nous nous sommes laissés guider par le plaisir de l’aventure, ce qui est, en définitive, ce que le film une fois terminé devrait transmettre.