Vereda Tropical
L’humour n’est ni anglais, ni étrusque. On pourrait aussi bien dire que le voici brésilien. La litote comme arme, la légitimité de l’ordre comme cible, il s’en va gaiment avec la gaité terrible de l’amertume à la chasse aux tabous, aux interdictions, aux conventions – et aux chaînes.
Joaquim Pedro de Andrade, le plus secret, le plus corrosif, le plus sarcastique, et donc le plus lyrique des cinéastes brésiliens, dans cet épisode d’un film qui voulait sans cueillir quelques lauriers d’un commerce pornographique européen distingué, lance malicieusement au visage du voyeur déconcerté un bol de vitriol.
Quand le Créateur, s’il y a, a terminé sur sa planche à dessin le plan complet du système de reproduction des mammifères, il devenait un client d’élite pour le futur divan du Docteur Sigmund. Voici un faux, mais amusant résumé du film merveilleux et tonique de Joaquim. Qu’il me pardonne, que Dieu me pardonne, et qu’il vous ait en sa garde qui n’a jamais été ni sainte, ni si digne.
Pierre KAST
Fiche artistique & technique
Carlos Galhardo
Christina Ache
Claudio Cavalcanti
Scénario
Pedro Nanni
Image
Kimihiko Kato
Montage
Eduardo Escorel
Musique
Carlos Galhardo
Production : CESAR MEMOLO JR, EDITORA TRES