Un Zoo, la nuit
Une idée de scénario déchiré par ma propre dualité. La séduction primitive et sexuelle de la violence, son efficacité au cinéma : couper court à l’action, sauter sur le mouvement pour faire passer le raccord. Courir à toute vitesse pour ne pas laisser de place à la vie et créer le mensonge. Et ma peur profonde de l’insignifiance de la tendresse, de l’immobilité et de la longueur d’un plan séquence. S’arrêter, étirer le temps pour sentir le souffle de l’acteur, regarder le monteur dans les yeux pour attendre la mort et se buter à la fin du film. Une dualité dramatique qui s’affronte dans le traitement cinématographique : deux rythmes, deux styles d’Un Zoo, la nuit. Je suis cinéaste parce que je n’arrive pas à vivre la réalité au moment où elle m’entoure. Alors, je raconte des mensonges au sujet d’une histoire que j’ai déjà vécue et quand tout cela se concrétise sur la pellicule et qu’au bout il y a un film, moi je n’y pense plus, et je me demande pourquoi je l’ai fait ! C’est vrai que c’est magnifique un éléphant, mais moi je préfère le sourire d’Albert. Jean-Claude Lauzon
Fiche artistique & technique
Germain Houde
Gilles Maheu
Lorne Brass
Lynne Adams
Roger Le Bel
Scénario
Jean-Claude Lauzon
Image
Guy Dufaux
Son
Yvon Benoit
Montage
Michel Arcand
Musique
Jean Corriveau
Production : Productions Oz Inc., Montréal, Canada ; Office National du Film du Canada Vente à l'étranger : Cinenove Inc., Montréal, Canada