Ultimos Dias De La Victima
Outre le fait de raconter ce qui me paraissait une histoire intéressante, le roman de J-P Feinman offrait des possibilités formelles aussi attirantes que difficiles à visualiser: raconter à la première personne tout en gardant le point de vue du protagoniste, obligeant ainsi le spectateur à démêler la trame de l’intrigue en ne lui donnant pas plus d’informations que n’en reçoit le personnage, et réussir en même temps à ce que le public s’identifie au narrateur, sans utiliser, dans la mesure du possible, les ficelles classiques, en proposant un tueur froid, impitoyable et sans remords, qui ne se rend ni symapthique ni attachant par un quelconque désir de rédemption. Il y a avait un risque de rejet, car le fait de s’identifier à un tueur implique qu’inconsciemment on accepte que la violence n’existe pas seulement chez quelques-uns, mais qu’elle est latente en chacun de nous et que l’impunité que concède le pouvoir est un de ses catalyseurs…
Mon principal objectif a été de réaliser à partir de ces éléments une « série noire » distrayante qui obtienne la faveur du plus grand nombre. Aolfo ARISTARAIN