Stille Betrüger
Il fallait que je fasse mon film de diplôme, mais j’ai voulu le produire sans aucune aide extérieure, ni de la télévision, ni des organismes officiels de subventions. Je n’avais pas envie de rendre compte de ce que je faisais à qui que ce soit. Et puis je me suis dit que je ferais un film axé sur les dialogues. J’avais envie de parler, de faire un film pour les acteurs, de filmer leurs émotions, leurs regards, leurs gestes, leurs visages. Enfin, j’ai décidé d’adopter un découpage classique à l’aide de champs contre-champs, afin de pouvoir décider de la forme, de la structure et du rythme définitifs au montage. Mais toutes ces décisions dépendant les unes des autres, et ce à tous les niveaux de la production, j’ai donc été obligé de faire au plus simple. J’ai choisi une histoire et des personnages qui m’étaient proches, mais le processus de fiction m’a permis de grossir le trait et de faire vivre une véritable expérience à mes personnages. Les conséquences de leurs actes sont outrées et automatiques, ce qui souligne l’aspect ridicule de notre comportement dans la vie quotidienne… Ce film est une sorte d’essai ironique sur l’amour. Cela commence comme un jeu, puis le ton devient plus grave. A mesure que les protagonistes perdent le contrôle de ce jeu, le film se transforme : les dialogues se font plus rares et la structure du film devient plus dramatique. Comme dans la vie… Beat Lottaz
Fiche artistique & technique
Andreas Schmidt
Annemarie Knaak
Jale Arikan
Muzzu Muzzulini
Scénario
Beat Lottaz
Image
Rainer Meissle
Son
Sabina Belcher
Montage
Susanne Peuscher
Musique
Mariaus Odagiu
Décors
Ulrike Denk
Production :Beat Lottaz à Berlin Vente à l'étranger : Beat Lottaz, Imago Z à Berlin