James Ivory
Américain très britannique, James Ivory commence sa carrière de réalisateur en tournant en Inde, dont il fait d’ailleurs la toile de fond de son premier film, Shakespeare Wallah qu’il tourne en 1965. Enchaînant alors les productions indépendantes tout au long des années 70, il commence d’explorer sa réflexion sur le choc des civilisations. Quartet, que le réalisateur présente au Festival de Cannes en 1981, vaut à son interprète principale, Isabelle Adjani un prix d’interprétation en même temps qu’il assure au cinéaste une certaine notoriété. En 1983, Chaleur et poussiere est une nouvelle variation sur le thème de la confrontation entre l’orient et l’occident, mais c’est avec Chambre avec vue que le cinéaste touche enfin un plus large public, en poursuivant sa réflexion par cette étude de caractères sur les mésalliances dues aux conventions sociales. En 1992 et 1993, Retour à Howards End et Les Vestiges du jour, qui réunissent à deux reprises le couple formé par Anthony Hopkins et Emma Thompson permettent au réalisateur plébiscité par la critique du monde entier d’élargir encore son audience. Jugé plus académique pour Jefferson à Paris et Surviving Picasso, James Ivory revient alors aux évocations du passé qui ont fait son succès avec La Fille d’un soldat ne pleure jamais et La Coupe d’or. Eloigné des écrans depuis 2000, le réalisateur signe enfin son retour avec une comédie réunissant un casting plutôt éclectique autour de Naomi Watts et Kate Hudson, Le Divorce qu’il présente au Festival de Deauville de 2003.