Printemps Perdu
A l’origine du film, d’abord, une vieille fascination pour la Chine, où j’ai tourné cinq films avant «Printemps perdu». Ensuite, le désir de réaliser un mélodrame contemporain. Enfin, l’idée de faire un film sur la musique. Deux événements se sont produits pour cristalliser cette envie : la découverte d’un opéra chinois du 16ème siècle, «Le Pavillon aux pivoines», et la rencontre d’un ancien chanteur d’opéra chinois qui fut envoyé en camp de travail pendant la révolution culturelle. Peu à peu a germé le projet d’une transposition libre du «Pavillon aux pivoines», à travers l’histoire de cet homme, en racontant, en parallèle avec ce destin bien réel, une intrigue romanesque laissant part au rêve et à l’imaginaire. Ainsi s’est construit le scénario, à la recherche de correspondances entre le langage poétique de l’opéra et les comportements humains de la Chine d’aujourd’hui. Malgré les bouleversements socio-politiques de ce siècle, et le retentissement des récents événements, le goût des histoires sentimentales et la tradition de l’opéra font encore partie de la culture chinoise. De la vie chinoise. Comme si rien n’avait bougé. J’ai l’impression qu’aucun autre pays ne se prête aussi profondément à la nature même du «mélodrame» : violence des sentiments, extrême retenue de leur manifestation extérieure, sublimation permanente en d’autres formes d’expression. Voilà ce que j’ai trouvé en Chine, et que j’ai tenté de retransmettre. Alain Mazars
Fiche artistique & technique
Ding Jiaqing
Fu Cai
Ru Ping
Song Xiao Chuan
Xu Hua
Zhang Jiqing
Scénario
Alain Mazars, N.T. Binh
Image
Hélène Louvart
Son
Yves Lainé
Montage
Alain Mazars, Nguyen Minh-Tam
Musique
Oliver Hutman
Production : Binome à Paris Vente à l'étranger : K.Films