Maternale
1960. La date est simplement l’indication d’une époque qui n’est pas aujourd’hui, ni hier non plus. C’est seulement un jour quelconque suspendu dans un temps apparemment heureux et révolu. Dans cet « eden » réservé se produisent des monstruosités à peine perceptibles. Si la fille guérit, la mère tombe malade, si la mère tombe malade, la fille se sent coupable, si la fille se sent coupable, la mère la dévore. Dans le paradis familial, il y a un « neo » passé qui nous rend monstrueusement cannibales. Nourricière et dévoreuse, la mère est Reine et Victime de son propre règne. Figure symbolique, représentation abstraite d’une histoire d’amour oubliée, la mère exprime inconsciemment son désir réprimé par des signes quotidiens. Je voudrais essayer de retrouver à travers ce récit un vieux « souvenir oublié » : ce corps qui a été le « premier amour », et dans ce corps, il y a pour ce qui est de nous, les femmes, un fragment de notre identité. Giovanna GAGLIARDO
Fiche artistique & technique
Anna Maria Gherardi
Benedetta Fantoli
Carla Gravina
Francesca Muzio
Marino Mase
Scénario
Giovanna Gagliardo
Image
Giuseppe Lanci
Montage
Roberto Perpignani
Musique
Stelvio Cipriani
Production : COOP. AATA - PANTHEON 1e FILM, Rome