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La Ligne de Chaleur

Quinzaine 1988 | Long métrage | 1h30

La mort subite de mon père en Floride est à l’origine de La Ligne de chaleur. J’étais à New York au moment de sa mort. De retour à Montréal, ma mère m’a demandé de rapatrier la voiture de mon père. Au milieu de l’hiver, je suis donc descendu dans le sud avec les vacanciers, non pour m’y attarder cependant, mais pour ramener au pays les restes de mon défunt père. Ce voyage à rebours m’a permis de parcourir intérieurement la distance qui nous a toujours séparés. Et c’est essentiellement ce que j’ai voulu exprimer à travers ce premier film : comment abolir la distance entre la vie et la mort, la frontière entre le rêve et la réalité, le point de tension entre des sentiments contradictoires. Paradoxalement, j’entretiens avec la réalité que je filme un rapport de distanciation. Et pourtant je désire le contraire. De cette contradiction naît une culpabilité qui m’obsède et me ramène à la case départ. J’écris et je réalise des films pour me libérer d’une obsession qui ne me quittera jamais : celle de l’appréhension d’une mort imminente alors que j’ai la sensation de ne pas être né. Hubert-Yves Rose

Fiche artistique & technique

Avec
Charlotte Boisjoli
Gabriel Arcand
Gerard Parkes
Gérard Poirier
Simon Gonzalez

Scénario
Micheline Lanctot, Hubert-Yves Rose

Image
Michel Caron

Son
Yvon Benoit

Montage
Louise Surprenant, Jean-Pierre Cereghetti

Musique
Richard Gregoire

Production : ACPAV, Montréal, Canada Vente à l'étranger : Films Transit Inc., Montréal, Canada

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