Guerra Conjugal
GUERRA CONJUGAL met en scène quelques chroniques de psychopathologie amoureuse, au temps de la civilisation du « complet cravate ». Une sort de mythologie particulière commence à naître, dans la ville de Curitiba, qui pourrait être à la fois n’importe où et partout, et où pourrait aussi bien pousser des fleurs en matière plastique ou surgir des éléphants roses en porcelaine – n’importe quand.
Là, un avocat galant d’âge moyen et d’un comportement si anachronique qu’il en devient intemporel, se révèle incapable de résister à l’appel érotique des petits souliers de jeunes filles, des robes révélatrices ou des vêtements de deuil de belles veuves, et se montre encore plus sensible aux beaux yeux cernés, et même à une certaine décadence physique.
Là aussi, un jeune homme assez sinistre encor eque timide et fragile, découvre sa personnalité cruelle de vampire urbain, qu’on pouvait déjà deviner sous ses costumes stricts et ses cravates assorties, qui cachaient son corps comme un cercueil de seconde classe.
Là enfin, un vieux couple abject partage chaque nuit le mêm grand lit de bois noir, où Dieu nous préserve de jamais nous y coucher pour y dormir.
La servitude domestique, les baisers épouvantables, les varices, l’artériosclérose, les bruits dérisoires émis par les bouches, l’érotisme de cuisine, la concupiscence sénile, les paires de gifles, le délire de la chair en pleurs; l’engrenage du lit, le voyeurisme nécrophile, la sinistre décoration des appartements, la mise en doute du sexe l’asthme, et même la victoire terminale de la prostitution sur la vieillesse finissent par indiquer la possibilité d’une rédemption par excès de péché…
Joachim Pedro DE ANDRADE
Fiche artistique & technique
Carlos Gregorio
Carmen Silva
Itala Nandi
Jofré Soares
Lima Duarte
Scénario
Anisio Medeiros, Dalton Trevisan
Image
Pedro de Moraes
Production : FILMES DO SERRO INDUSTRIA CINEMATOGRAFICA BRASILEIRA Ltd