Die Erben
Erich A. Richter et moi sommes des enfants de l’après-guerre et nous avons grandi avec la devise: « Plus jamais de fascisme ». Elevés dans cette optique, l’idée même du néo-fascisme était pour nous impensable, invraisemblable. Notre génération ne devait pas commettre les erreurs du passé. Et on y croyait… jusqu’en 1976. Cette année-là, un groupe de néo-fascistes envahit une brasserie, détruisant tout sur son passage, rouant de coups la clientèle, blessant grièvement le propriétaire qui dût être hospitalisé. Nous étions parmi les clients blessés. Nous avons commencé à faire des recherches sur ce qu’était l’extrême-droite et nous avons découvert l’existence d’un important mouvement de néo-fascistes clandestins. Les attentats terroristes de Bologne, Munich et Paris nous ont prouvé clairement que l’extrême droite n’était plus une affaire purement allemande.
C’est ce quotidien très dur que j’ai voulu décrire avec réalisme dans mon film. J’ai voulu raconter pas à pas une histoire qui s’empare du spectateur sans lui laisser de répit, afin que celui-ci réalise pleinement l’emprise du néo-fascisme, sa séduction et le danger qu’il représente véritablement pour la jeunesse d’aujourd’hui. « L’arrivée de jeunes dans notre mouvement ne cessera de s’accroître: Le chômage nous en livrera chaque jour davantage ». (Chef d’un groupe de jeunes d’une section néo-fasciste). Walter BANNERT