Chelsea Walls

Hôtel Chelsea. Un lieu autrefois prestigieux, LE rendez-vous des artistes à New York. Mark Twain, Tennessee Williams, Nabokov, Burroughs, Bob Dylan, Jimmy Hendrix, tous et bien d’autres ont trimballé leurs rêves jusque dans ses murs. De grands noms aujourd’hui disparus, des rêveurs qui continuent de venir au Chelsea, dans l’espoir de s’imprégner de ses fantômes. Bud arrive à la fin de plusieurs choses à la fois. Celle de son livre. Huit cents pages éparpillées au milieu de sa chambre. Eparpillés tout comme Mary d’ailleurs, incapable de rassembler assez de force pour mettre un terme à sa liaison avec Bud. Bud qui est proche de la fin avec Mary, proche de la fin avec sa femme Greta, et proche de la fin d’une nouvelle bouteille. D’une manière ou d’une autre, un chapitre se termine. Et, comme chaque fois aux côtés d’un écrivain minable, on trouve aussi deux jeunes musiciens. Ross et Terry, tout juste débarqués du Minnesota. Pas facile de vivre la grande ville, plutôt effrayant même, mais faut ce qui faut et en avant pour New York, non ? Comme Dylan ! Comme Hendrix ! Dylan l’a fait. Mais Hendrix a claqué en essayant. Grace et Audrey se ressemblent. Toutes les deux vivent seules, toutes les deux sont poètes, et à toutes les deux, leurs hommes leur manquent. Val vient juste de revenir auprès d’Audrey, mais va-t-il rester ? Et Frank aurait bien voulu rester avec Grace si seulement elle l’avait laissé faire. Mais non, elle préfère vivre seule. Les voilà, les nouveaux clients de l’hôtel, au milieu de ses fantômes. L’un d’entre eux va devoir déménager, plutôt de force d’ailleurs. Les flics arrivent, prêts à condamner l’accès au hall d’entrée. Rien de neuf. Juste un autre mauvais jour à l’Hôtel Chelsea. Normal, quoi.