Big Bad Love

Inspiré d’un recueil de nouvelles de l’écrivain Larry Brown, originaire du Mississippi, Big Bad Love est le premier film du comédien Arliss Howard. Sur un script qu’Arliss et son frère James ont écrit ensemble, le film raconte la lutte de Leon Barlow, un écrivain vétéran de la guerre du Vietnam, pour réussir à transformer les éléments de son passé en matériau de fiction, et vivre avec ses rêves et un futur qu’il pressent morne et pesant. Au milieu des paysages du Nord Mississippi, Barlow s’efforce de maintenir un équilibre entre le besoin de créer qui est le sien et ce qu’il a d’ores et déjà réussi à créer ; une ex-femme qui l’a suivi après son séjour au Centre hospitalier de désintoxication, un fils qui entre dans l’adolescence, une petite fille dont la maladie est incurable, un compagnon de guerre, devenu son meilleur ami, fou d’amour pour l’héritière d’une maison de pompes funèbres, une mère qui n’a de cesse de retrouver dans son fils l’image de son mari bien-aimé. « Je suis fasciné par ce qu’il faut pour qu’une chose existe » dit Arliss Howard, « une chaise, un soufflé, un poème, un pont. Ces choses semblent naître d’une sorte d’agitation, d’un besoin impérieux de mettre quelque chose là où il n’y avait rien. Je m’intéresse au passé, aux rêves et au mythe selon lequel le présent est un espace-temps à part. Et aussi aux trains. »