Angi Vera

Ce qui m’a passionné dans la nouvelle d’Endre Veszi – dont j’ai tiré mon scénario – était le fait qu’il confrontait son héros à tous les changements éthiques et moraux que la société impose à l’individu lors des tournants décisifs de l’Histoire. J’ai voulu parler de la responsabilité, de son caractère individuel, des choix mal faits et de leurs conséquences, du fait que nous répondons de tous nos actes et qu’on ne peut rejeter la responsabilité de nos erreurs sur la société pour nous en disculper. L’action du film se situe en automne 1948. Nous assistons à la naissance d’une période de durcissement, marquée par le culte de la personnalité. Le destin de Vera Angi, sa trahison à la fois envers son amour et envers elle-même, et son choix de l’autre alternative, montrent que la société ne peut être manipulée que s’il y a des individus manipulables. Et Vera Angi est de ceux-là… Pal GABOR