Let Mrtve Ptice

Oscillant entre l’antique instinct de communauté, de vivre et de vaincre et le besoin d’être seul afin de s’affirmer en tant qu’individu, l’homme où qu’il soit, où qu’il demeure, esquisse des mouvements apparemment bizarres, tantôt rationnels, tantôt à la limite du bon sens. C’est ce qui m’a poussé à observer dans le village, cette antique forme de vie, et ses habitants, en ce temps de violentes tempêtes, de doutes et de négociations, les conséquences de l’effritement des normes patriarcales sous l’assaut des destructions éthiques de nos jours.
Aussi la victoire, au nom des intérêts commun – la destruction de la peste – ne signifie-t-elle pas également le triomphe collectif : la peste fuit le domaine du physique pour celui du métaphysique empoisonnant ainsi l’âme de l’homme. La peste est vaincue et la foule célèbre la victoire, mais l’homme et ses valeurs commence à se décomposer. Ayant perdu son compas de toujours qui lui permettait de distinguer le bien du mal, il quitte le piédestal de la fermeté stoïque pour entreprendre une croisière vagabonde sans but ni sens. La vie meurt, seule demeure la durée en proie à la nostalgie de ce qui fut. La Mort, et le souvenir du bonheur illusoire de jadis rempliront dorénavant chaque minute de l’existence.
Zivojin Pavlovic