Erica Minor

Anne, Marianne et Claude, je les ai sûrement rencontrées un jour, à Paris ou ailleurs, vivant avec le même sourire et la même tristesse, leur refus du mensonge et des compromissions.
Trois femmes, parce que dans cette génération de l’après-guerre, ce sont elles qui expriment avec le plus d’intensité et le plus de désespoir les contradictions du monde que nous a léguées la génération de nos parents.
Erica Minor, ce sont les moments qui précèdent les décisions, les moments où les événements se nouent, où chacune des trois femmes trouve dans sa vie quotidienne les raisons de son action. J’ai voulu construire le film comme on tisse une tapisserie ou comme on crée une mosaïque, en juxtaposant par petites touches séparées, des récits, des souvenirs, des digressions et des intermèdes burlesques, à travers lesquels se dessine peu à peu « ma petite fresque » des années 1970.
Bertrand Van Effenterre